Appui au pilotage et au suivi du dispositif d’instrumentation pour la caractérisation des pesticides 2016

Action 9 PNA 2 chlordécone

Les Antilles sont particulièrement exposées au risque de pollution par les produits phytosanitaires. Le climat tropical, favorisant la croissance des mauvaises herbes et la prolifération des ravageurs et pathogènes, incite à l’utilisation de pesticides pour des productions à forte valeur ajoutée. L’état des cours d’eau en Martinique s’en trouve fortement affecté. Dans le cadre du suivi mensuel DCE réalisé par l’ODE, la qualité de l’eau de la rivière Galion est fortement dégradée par les résidus chimiques issus de l’agricultureLes Antilles sont particulièrement exposées au risque de pollution par les produits phytosanitaires. Le climat tropical, favorisant la croissance des mauvaises herbes et la prolifération des ravageurs et pathogènes, incite à l’utilisation de pesticides pour des productions à forte valeur ajoutée. L’état des cours d’eau en Martinique s’en trouve fortement affecté. Dans le cadre du suivi mensuel DCE réalisé par l’ODE, la qualité de l’eau de la rivière Galion est fortement dégradée par les résidus chimiques issus de l’agriculture, plus particulièrement les herbicides (cf les travaux précédents). Ces observations ont été complétées par un dispositif de suivi hebdomadaire de la qualité de l’eau dans le cadre du projet Rivage coordonné par le Cirad. Ce nouveau dispositif permet un suivi intégré des molécules présentes dans la rivière.

Quel que soit le système de culture (canne, banane, banane créole, cultures vivrières, fleurs) et la structure du système de production (petite exploitation familiale ou grande plantation, système diversifié ou spécialisé), tous les agriculteurs du bassin participent à cette pollution, même si individuellement la règlementation est respectée. Au travers de cette diversité d’acteurs, l’objectif du projet est de faire évoluer collectivement les pratiques agricoles de gestion de l’enherbement vers une moindre utilisation d’herbicides. Pour comprendre davantage les enjeux et les limites de la diminution des produits phytosanitaires dans l’agriculture martiniquaise, une étude sociologique sur la représentation des risques liés à l’usage de pesticides a été conduite auprès de différents acteurs du monde agricole.

L’animation du bassin a continué via deux réunions d’information organisées sur le bassin. La réunion collective avec les agriculteurs qui s’est tenue en août 2015 a permis d’obtenir une première identification des leviers collectifs au changement de pratiques et de confirmer la pertinence d’un travail mené avec l’ensemble des agriculteurs du bassin versant sur la gestion de l’enherbement. La réunion du 7 avril 2016 avait pour but de conforter les résultats sur l’étude des représentations des risques autour des pesticides, de présenter les résultats définitifs de l’étude de M. Brykalski et d’introduire les futures actions menées sur le bassin à l’ensemble des acteurs du territoire.