Captages pour l’eau potable

En 2022, 44 771 108 m3 d'eau ont été prélevés dans le milieu naturel pour les besoins en eau potable de la Martinique (source BNPE), soit environ 123 000 litres d'eau prélevés chaque jour.

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L’eau provient majoritairement des rivières

En 2022, cette eau provient très majoritairement des rivières, au travers de 12 prises d’eau, représentant 94 % des volumes prélevés.

L’eau souterraine représente seulement 6 % des volumes en 2022 avec 2 104 242 m3 prélevés au travers de 3 forages et 8 sources. Cette situation peut poser problème lors de carêmes secs, les rivières présentant des débits très faibles.

La Martinique compte 1 captage prioritaire au sens de la loi Grenelle 1 (captage de la Rivière Capot) et 4 captages stratégiques (captages du Galion, du Lorrain, de la Lézarde et de la rivière Blanche).

Répartition des captages d’eau superficielle et souterraine

Nombre de captages par nature d’eau et débits journaliers en Martinique en 2022
Nature d’eau Captages prélevés Débits cumulés (m3/j)
Eaux superficielles 12 116 896
Eaux souterraines 11 5 765
TOTAL 23 122 661

À noter que pour l’année 2022, malgré un recensement de 29 captages sur la Martinique, aucun prélèvement d’eau n’avait été réalisé dans le captage superficiel d’Essente (rivière Madame au Morne-Rouge) et dans les captages souterrains de Marc Cécile (Ajoupa-Bouillon), Louison (Basse-Pointe), Pécoul 1 et 8 (Saint-Pierre) et Potiche (Macouba).

Aussi, depuis 2022, les prises d’eau suivantes ne sont plus utilisés :

  • Forage de Demare à Basse-Pointe ;
  • Forage Pécoul à Saint-Pierre ;
  • Source de Potiche à Macouba ;
  • Source Essente à Saint-Pierre ;
  • Prise d’eau en rivière de Madame au Morne Rouge ;
  • Prise d’eau en rivière Essente à Saint-Pierre ;
  • Prise d’eau en rivière l’Or à Fort-de-France.

Parallèlement, les captages suivants ont été réutilisés ou mis en service, ce qui élève à 30 le nombre de captages fonctionnels en Martinique en 2025 :

  • Deux forages de Rivière Blanche à Saint-Joseph ;
  • Deux forages à Coeur Bouliki, Saint-Joseph, mis en service en 2023 ;
  • Source Cristal aux Fonds Saint-Denis ;
  • Prise d’eau de la rivière Dumauzé à Fort-de-France ;
  • Deux prises d’eau de la rivière du Galion au Gros-Morne.
Nombre de captages par nature d’eau recensés en 2025
Nature d’eau Captages
Eaux superficielles 15
Eaux souterraines 15 (10 sources et 5 forages)
TOTAL 30

Les ressources en eau sont concentrées sur le nord de l’île

Les ressources en eau disponibles pour la production d’eau potable se concentrent dans la partie mord de l’île, ce qui impose de longues canalisations parcourant l’île du nord au sud. En conséquent, l’Espace Sud dispose d’un réseau de canalisation pour l’alimentation en eau potable de 1 656 km, soit 42,8 % du linéaire de réseau sur l’île.

Plus de 70 % de la production d’eau potable est issue de 4 prises d’eau sur la Rivière Capot, la Rivière Lézarde et son affluent la Rivière Blanche.

Les territoires desservis en Martinique sont contrastés, entre zones urbaines à très forte densité d’abonnés, et zones rurales peu peuplées.

Les réseaux de production et de distribution de l’eau potable représentent

  • 30 captages en 2025 ;

Avec 15 captages d’eau souterraines et 15 captages d’eau de surface.

Parallèlement, deux nouveaux forages sont exploités à Coeur Bouliki, Saint-Joseph, depuis 2023.

  • 27 usines de production d’eau potable (UPEP) ;

88 % de l’eau potable produite en 2022 est issue de 5 usines : usine de Rivière Blanche (24 %), usine de Durand (21 %), usine de Vivé (17 %) puis usine de Directoire et usine de Didier (13 % respectivement).

  • 283 réservoirs ;

Qui permettent 6h à 5 jours de réserve selon les zones. Le volume cumulé de réserve atteint les 179 678 m3.

  • plus de 3 800 km de linéaire de réseaux.

La protection des captages

Des périmètres de protection de captage sont établis autour des sites de captages d’eau destinée à la consommation humaine, en vue d’assurer la préservation de la ressource. L’objectif est donc de réduire les risques de pollutions ponctuelles et accidentelles de la ressource sur ces points précis.

Les périmètres de protection de captage sont définis dans le code de la santé publique (article L-1321-2). Ils ont été rendus obligatoires pour tous les ouvrages de prélèvement d’eau d’alimentation depuis la loi sur l’eau du 03 janvier 1992.

Cette protection mise en œuvre par les ARS (Agence Régionale de la Santé) comporte trois niveaux établis à partir d’études réalisées par des hydrogéologues agréés en matière d’hygiène publique.

  • Le périmètre de protection immédiate : site de captage clôturé (sauf dérogation) appartenant à une collectivité publique, dans la majorité des cas. Toutes les activités y sont interdites hormis celles relatives à l’exploitation et à l’entretien de l’ouvrage de prélèvement de l’eau et au périmètre lui-même. Son objectif est d’empêcher la détérioration des ouvrages et d’éviter le déversement de substances polluantes à proximité immédiate du captage.
  • Le périmètre de protection rapprochée : secteur plus vaste (en général quelques hectares) pour lequel toute activité susceptible de provoquer une pollution y est interdite ou est soumise à prescription particulière (construction, dépôts, rejets …). Son objectif est de prévenir la migration des polluants vers l’ouvrage de captage.
  • Le périmètre de protection éloignée : facultatif, ce périmètre est créé si certaines activités sont susceptibles d’être à l’origine de pollutions importantes. Ce secteur correspond généralement à la zone d’alimentation du point de captage, voire à l’ensemble du bassin versant. (source : eaufrance)

Sur les 36 captages en services en 2017, 26 disposent d’un arrêté de déclaration d’utilité public (DUP). Pour les 9 autres captages, les procédures de DUP étaient alors en cours d’élaboration.

Pour en savoir plus

Retrouvez toutes les données sur les volumes d’eau prélevés pour la production d’eau potable en Martinique sur :

Retrouvez toutes les fiches relatives aux périmètres de protection de captage (PPC)