Mer et littoral : Xestospongia muta (Schmidt, 1870), caractéristiques écologiques et maladies.

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Type de document : Étude et Rapport Langue : Français

Les éponges appartiennent à l’embranchement des Spongiaires. Elles représentent une part importante des peuplements benthiques et ont une vaste distribution géographique et bathymétrique. Elles ont colonisé de nombreux milieux à l’échelle de la planète, aussi bien en eaux douces que marines, des eaux froides de l’antarctique aux eaux tropicales (Webster, 2007 ; Perez, 2000). Les éponges sont des organismes caractéristiques des récifs coralliens caribéens (Diaz et Rützler, 2001) et 640 espèces ont été inventoriées (Van Soest, 1994) sur 15 000 espèces décrites (Hooper et Van Soest, 2002). Les Antilles seraient une des régions les plus riches avec une biomasse et des densités de populations élevées. Les éponges ont une fonction importante de filtration, et contribuent à la production primaire et à la nitrification (Diaz et Rützler, 2001 ; Wulff, 2001). Elles sont une source de nourriture pour certaines espèces de poissons et de tortues et servent d’habitats à de nombreux autres organismes. Elles favorisent la régénération des coraux en libérant du carbonate de calcium nécessaire à la calcification (Diaz et Rützler, 2001 ; Wulff, 2001 ; Wulff, 2006). Certaines espèces d’éponges sont exploitées commercialement par l’homme et sont un critère esthétique pour les plongeurs. Une éponge baril géante (Xestospongia muta) de 2,5 m de diamètre a été recensée à Curaçao (Antilles Néerlandaises) (Nagelkerken, 2000). Le taux de couverture benthique de X. spongia peut atteindre 9 % des fonds récifaux dans la région Caraïbe (Zea, 1993). Depuis plusieurs années, des problèmes de blanchissement d’éponges ont été répertoriés, et les maladies et taux de mortalité des individus ont augmenté de façon alarmante (Lopez et Pawlik, 2009). Des populations d’éponges ont été décimées dans la Caraïbe (Webster, 2007). En 2007, des nécroses ont été observées sur des spécimens de X. muta sur le littoral de la Martinique, qui part la suite ont disparu. Notre étude bibliographique présente une synthèse des maladies touchant X. muta. Les causes et les syndromes sont également décrits.