Hydrologie, Mer et littoral, Pollutions, Pressions, Suivi des milieux aquatiques : Résultats du suivi hydrologique de la baie de Fort-de-France au titre de l’année 2022 – Rapport de synthèse

Le suivi est réalisé sur les stations et dans la prolongation du Réseau National d’Observation de la qualité du milieu marin (RNO) mis en oeuvre à partir de 2001. En 2022, le suivi comprend les paramètres suivants : température, salinité, pH, oxygène dissous, matières en suspension (MES), turbidité, chlorophylle a (Chl a) et nutriments (NOx = NO3 + NO2, NH4 et PO4). Les prélèvements sont réalisés mensuellement en subsurface et à 1 mètre au-dessus du fond, sur sept stations disposées le long de deux radiales.

Les nutriments ont été analysés par un nouveau laboratoire, le Laboratoire Départemental d’Analyses de la Gironde (LDA 33). Les analyses n’ont pu commencer qu’au mois d’avril dus aux délais administratifs liés au changement de laboratoire. Les nutriments azotés présentent des concentrations dans l’ensemble plus élevées au fond qu’à la surface. Les valeurs d’ammonium sont plutôt cohérentes avec celles des NOx (nitrates + nitrites) pour les mois de juillet à novembre. Cependant au mois d’avril et pour le site Banc Gamelle des pics de NOx ont été mesurées ce qui n’est pas le cas de l’ammonium. Les valeurs maximales au fond ont été observées à Cohé du Lamentin et à Pointe des Sables pour l’ammonium et à Banc Gamelle et Atterrissage Rouge pour les NOx. L’analyse des mesures annuelles le long des deux radiales confirme les résultats des années précédentes, avec un gradient toujours bien marqué au sein de la baie pour la turbidité et la chlorophylle a (fond et surface) dont les concentrations décroissent du fond vers la sortie de la baie. Au fond, l’ammonium et les MES diminuent le long de la radiale nord tandis que les NOx augmentent le long de la radiale sud sauf pour le site en sortie de baie avec une médiane intermédiaire (Atterrissage Rouge). Ces gradients traduisent les apports des bassins versants en nutriments (principalement Rivière Lézarde) et en matériel terrigène (turbidité) qui se traduit par un développement important du phytoplancton (Chl a) en fond de baie.