ECOPHYTO, c’est quoi ?

Le plan Ecophyto 2018 est en France l’une des mesures proposées par le Grenelle de l’environnement fin 2007 et reprise par le PNSE 2 (second Plan National Santé Environnement) en 2009.

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Objectifs

Il vise à réduire et sécuriser l’utilisation des phytosanitaires (y compris en zone non agricole) pour notamment diviser par deux (50%) l’utilisation des pesticides avant 2018 et retirer du marché certaines préparations contenant les 53 substances actives les plus préoccupantes, dont 30 avant la fin de l’année 2008.

Organisation

Axe 1 : EVALUER LA DIMINUTION DE L’USAGE DE PRODUITS PHYTOSANITAIRES
Axe 2 : PROMOTION DES PRATIQUES ECONOMES : Recenser et généraliser les systèmes agricoles et les moyens connus permettant de réduire l’utilisation des pesticides en mobilisant l’ensemble des partenaires de la recherche, du développement et du transfert.
Axe 3 : RECHERCHE & DEVELOPPEMENT : Innover dans la conception et la mise au point des itinéraires techniques et des systèmes de cultures économes en pesticides.
Axe 4 :FORMATION : Former à la réduction et à la sécurisation de l’utilisation des pesticides
Axe 5 : OBSERVATION / BSV : Renforcer les réseaux de surveillance sur les bio-agresseurs et sur les effets non intentionnels de l’utilisation des pesticides
Axe 6 : SPECIAL DOM : Prendre en compte les spécificités des DOM
Axe 7 : LES ZONES NON AGRICOLES : Réduire et sécuriser l’usage des produits phytopharmaceutiques en zone non agricole
Axe 8 : ORGANISATION ET COMMUNICATION : Organiser le suivi national du plan et sa déclinaison territoriale, et communiquer sur la réduction de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques

Qui est visé ?

- Les agriculteurs
- les distributeurs de pesticides
- Les élus
- Les jardiniers amateurs

Comment c’est financé ?

Une partie des produits des redevances « pollutions diffuses », fonds gérés par l’ONEMA (Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques), des crédits de l’état et des cofinancements partenaires (Fonds propres publics).

Comment c’est évalué ?

Un indicateur, le NODU (Nombre de Doses Unité) proportionnel au nombre de doses de substances actives phytosanitaires vendues est calculé. Il est calculé avec la base nationale de ventes Distributeurs. Cette base est remplie par la déclaration pour redevances « pollutions diffuses ». D’autres indicateurs locaux sont en cours de définition comme l’IFT (Indice de Fréquence de Traitement).

Comment c’est appliqué en Martinique ?

Le plan est piloté localement par la DAAF* (Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt). Les réflexions sont menées dans le cadre de groupes de travail (1 par axe) et les décisions sont prises au sein du CROS-GREPHY (Comité Régional d’Orientation et de Suivi – Groupement Régional Phytosanitaire). La DAAF** gère l’ensemble des axes avec un pilotage de l’axe 7assuré par la DEAL (Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement).

Quelques exemples d’actions n Martinique :
Axe 2 : Mise en place d’un réseau de fermes de références par la chambre d’agriculture pour les filières Ananas et Banane (à venir).
Axe 4 : Formation Certiphyto
Axe 6 : Collecte des PPNU (produits phytosanitaires non utilisés)
Axe 7 : Etude Fredon-DEAL-ODE sur la réduction des désherbants auprès des jardiniers amateurs et des mairies.

Pour en savoir plus : http://agriculture.gouv.fr/ecophyto-2018

Que fait l’ODE ?

1. L’ODE et la DEAL co-pilotent une étude intégrée à l’axe 7 (zones non agricoles). Cette étude est menée par la Fredon et a été lancée en février 2011 pour 3 ans. Elle est financée par des fonds Ecophyto de l’ONEMA et par l’ODE.
Elle vise les élus et services environnement des mairies ainsi que les jardiniers amateurs. Son objectif est d’inciter à réduire l’utilisation de pesticides, notamment les désherbants.

Volet mairie

Il est prévu :
- un diagnostic des sites : Vauclin, Case Pilote, Gros Morne Ce diagnostic devra prendre en compte les zones définies comme sensibles (périmètres de captage d’eau potable, proximité de cours ou points d’eau)
- la rédaction et la mise en place d’un plan de désherbage
- une formation des acteurs (services « espaces verts » des mairies)
- un suivi des pratiques
- l’établissement d’une charte de bonnes pratiques
- des réunions d’information sur le retour d’expérience (toutes communes). Cette expérimentation donnera lieu à la rédaction d’un guide descriptif de la démarche lancée et la création de support de formation en vue d’une application à d’autres communes

Volet Jardiniers amateurs

Il est prévu :
De créer une plaquette de sensibilisation (sur la base de la plaquette nationale Ecophyto ou d’autres exemples nationaux), de participer à des manifestations ciblées (exemple : village éco-civisme, « Rendez-vous au Jardin »), ainsi que de mener une enquête sur les pratiques et de sensibiliser les jardiniers amateurs des trois communes.
Des enquêtes statistiques sur les usages à l’échelle de la Martinique seront lancées en parallèle.

Il est prévu de mettre en place un volet agricole sur les 3 communes en collaboration avec la DAAF*** (début 2012).

2. L’ODE est en charge de la collecte des redevances « pollutions diffuses » auprès des distributeurs.

3. L’ODE suit la pollution des cours d’eau par les pesticides dans le cadre de son réseau de mesures DCE (Directive Cadre européenne sur l’Eau) et du réseau patrimonial Pesticides

4. L’ODE représente les 4 Offices des DOM au comité consultatif de gouvernance du plan Ecophyto 2018, animé par l’ONEMA

Observatoire de l'Eau Martinique

Porté par l'Office de l'eau de la Martinique, l'Observatoire de l'eau de la Martinique est un projet partenarial, à l'échelle de la Martinique, visant à un accès plus aisé aux données sur l'eau.

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